Stationnement à Paris : les deux-roues en sursis
Le sentiment de pouvoir circuler et se garer librement s’achèvera progressivement avec le stationnement payant : les conducteurs de deux-roues auront tout intérêt à changer leurs habitudes rapidement. Désormais, stationner sur les trottoirs risque de vous coûter très cher. Les forces de l’ordre étaient jusque-là plutôt tolérantes mais depuis le début de l’année les verbalisations ce sont intensifiées.
En effet, depuis la mise en place de la réforme du stationnement payant début janvier 2018, environ 87 000 amendes pour stationnement gênant ont été attribuées aux deux roues motorisées par les agents de la Ville, soit une moyenne de 9 666 PV par mois. De quoi donner des sueurs froides aux motards.
C’est dans le centre même de la ville de Paris que les contrôles ont sensiblement augmentés. Durant le premier semestre de l’année, près de 40 % des PV dressés se concentre sur les quatre premiers arrondissements.
Le message est explicite : tolérance zéro pour le stationnement sauvage des scooters et motos sur les trottoirs. Les conducteurs n’auront en théorie plus d’excuses dans la mesure où les aires de stationnement dédiées ont été multipliées. En juin 2018 plus de 6 000 places supplémentaires ont été aménagées. L’Hôtel de Ville de Paris estime qu’ils ont à ce jour près de 50 000 places réservées.
Pour faciliter l’utilisation de ces espaces, la mairie réfléchie à une nouvelle réglementation de type « zone bleue ». L’objectif étant de réguler le stationnement et d’établir un système de roulement. Les deux-roues stationnant au-delà du temps réglementaire seront verbalisés, voire mis en fourrière.
Si le stationnement payant n’est pas instauré dans les mois à venir, les deux roues pourront toujours se garer gratuitement sur les places de stationnement des voitures. Une aberration pour les motards qui risquent selon eux de retrouver leur véhicule à terre ou endommagé.
En tout début d’année ils avaient manifestés dans les rues de Vincennes pour dénoncer ce dispositif. Mis en place à Vincennes et Charenton depuis début mai, le stationnement payant des deux-roues semble finalement avoir été accepté. Ce constat est lié au fait que les arceaux de stationnement sont apparemment moins utilisés et qu’il y a beaucoup moins de stationnement anarchique sur les trottoirs. Il est en revanche impossible de connaître le nombre exact de PV dressés depuis sa mise en place, aucune statistique officielle n’ayant été publiée pour l’instant.
Le stationnement payant pour les deux-roues circulant sur Paris n’est pas encore d’actualité mais il est important de rester vigilent sur l’évolution du débat car plusieurs communes voisines sont déjà concernées.
Pensez- vous que ce système de « zone bleue » est la première étape avant l’instauration du stationnement payant pour les deux-roues ?
Êtes-vous favorable à l’égalité entre auto et moto face au stationnement payant ?
Outre l’augmentation du nombre de places, quels autres plans d’action pourront favoriser le stationnement des deux roues ?