Depuis maintenant plusieurs années, Paris mène une politique destinée à fortement diminuer la circulation des véhicules motorisés dans la capitale avec comme objectif premier de favoriser l’usage des mobilités dites «douce» et d’accorder plus de place aux piétons. De nombreuses mesures sont en préparation et celles-ci pourraient même s’appliquer plus rapidement que prévu.

Cela fait quelques mois que le sujet du stationnement des deux-roues motorisés est au cœur des préoccupations de la Mairie de Paris. Bien que durant son précédent mandat Anne Hidalgo s’était engagée à maintenir sa gratuité pour les motos et les scooters, son discours semble avoir évolué pour se positionner d’avantage vers un stationnement payant. L’adjoint aux transports David Belliard y est pour l’instant  favorable, mais ce dossier sera plus particulièrement abordé cet automne à l’occasion des états généraux du stationnement et de la mobilité. Il devrait même marquer un tournant dans ce domaine et pas uniquement pour les deux roues.

En effet, l’autre point qui sera abordé par la municipalité est le respect des interdictions de circulation dans la capitale. Alors que les restrictions destinées aux véhicules les plus polluants ne sont pas toujours respectées, Paris compte y mettre un terme en durcissant et en automatisant les contrôles sur les vignettes Crit’Air. David Belliard l’a d’ailleurs annoncé, des radars Crit’Air devraient être installés dans la capitale.

Mais la municipalité ne compte pas s’arrêter là en matière de transports. La crise sanitaire a transformé les habitudes de mobilités des parisiens et des franciliens qui ont largement adopté l’usage du  vélo et de la trottinette pour leurs déplacements. Face à cette recrudescence d’usagers, la Mairie a décidé de tracer des pistes cyclables provisoires, l’objectif étant de les pérenniser à terme, notamment en élaborant des aménagements plus sûrs et grâce à une meilleure signalisation. On peut par conséquent s’attendre à une mobilisation des conducteurs de deux-roues motorisés qui ne seront certainement pas contre ces moyens de transport alternatifs et ses aménagements mais seront réfractaires à l’idée de généraliser le stationnement payant et d’interdire purement et simplement la circulation de leur véhicule dans la capitale.

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