Paris accentue sa lutte anti-bruit
Depuis quelques années la France lutte pour réduire les bruits liés à la circulation. Elle s’est intensifiée notamment depuis le début de l’été avec la mise en place d’un amendement ayant pour objectif de tester le contrôle des émissions sonores. Elle se concrétise par l’installation du premier radar anti-bruit dans le département des Yvelines.
Ce sujet est également au cœur des préoccupations de la mairie de Paris. Les effets de la pollution sonore sont particulièrement néfastes pour la population, plus particulièrement ceux générés par les deux-roues à moteur, principale catégorie concernée aujourd’hui. En dehors des stationnements gênants et la mise à l’écart des versions les plus polluantes, la mairie souhaite désormais faire la chasse aux motos et scooters bruyants.
Paris commence son offensive par l’acquisition d’un nouveau sonomètre pour commencer des opérations de contrôle auprès des usagers. La conseillère déléguée à l’environnement Aurélie Solans, et Christophe Najdovski, l’adjoint aux transports, veulent approfondir leurs démarches et ont adressé une demande allant dans ce sens à la Ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne.
Il est vrai que la directive européenne limite déjà les émissions sonores des motos de plus de 175 cm3 à 80 dB. Il existe néanmoins de nombreux cas où des véhicules sont homologués à des valeurs dépassant les 90 dB. Un non-sens pour les élus qui souhaitent mette un terme à ces abrogations et notamment supprimer la tolérance de 5dB autorisée lors des contrôles.
La Ville de Paris se porte d’ailleurs candidate pour l’expérimentation des radars anti-bruit, sachant que celle-ci possède déjà des capteurs dits « méduses » de l’association Bruitparif. Elle a également mis en place une brigade anti-bruit qui a pour mission de faire respecter la réglementation. Une quarantaine d’agents ont suivi une formation pour rejoindre cette brigade anti-bruit depuis septembre avec pour but de contrôler les deux-roues à l’aide d’un sonomètre. Ces contrôles s’effectuent lors de rondes, mais aussi à la suite de plaintes déposées par les riverains.
Depuis que de cette unité a vu le jour, environ 150 procès-verbaux ont déjà été dressés avec en prime une amende de 180 euros pour les conducteurs. Ce montant équivaut d’une part aux 90 euros pour le dépassement du seuil légal et d’autre part aux 90 euros pour l’absence de chicane, lorsque c’est le cas.
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