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Bien que la circulation en interfile soit pratiquée depuis plusieurs années, elle était au départ problématique pour les pouvoirs publics car elle était en pratique interdite mais tolérée, et elle n’était tout simplement pas mentionnée dans le Code de la route. Pour pallier à cette incohérence juridique et instaurer un cadre légal, une expérimentation d’une durée de cinq ans a été mise en place à compter du 1er février 2016. Elle a été menée sur 3 000 kilomètres de route dans les départements d’Ile-de-France, des Bouches-du-Rhône, du Rhône et de la Gironde. Elle était possible uniquement sur les routes à double sens séparées par un terre-plein central et possédants au moins deux voies de circulation. Cette expérimentation de la circulation interfile prendra fin à partir du 31/01 après 5 ans d’essais.

Le CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) vient de remettre son rapport d’évaluation à  la Déléguée Interministérielle à la Sécurité Routière Marie Gautier-Melleray, et malheureusement le bilan n’est pas du tout concluant. En effet, on note une baisse de 10 % du taux d’accident sur les 11 départements concernés alors qu’il a augmenté de 12% sur les routes en expérimentation.

Néanmoins, on ne connait pas le nombre exact d’accidents survenus dans des conditions normales et ceux occasionnés uniquement en cas de circulation interfile. On constate également d’importantes différences entre les zones tests. Par exemple, la Gironde subie une augmentation importante de l’accidentalité contrairement à la région du Rhône.

Quoi qu’il en soit, la déléguée confirme qu’une nouvelle expérimentation pourrait être menée. Elle serait alors étendue à d’autres zones géographiques et se baserait sur de nouvelles règles de circulation. En attendant cette seconde expérimentation, la circulation en interfile sera donc totalement interdite à partir du 1er février sur l’ensemble du territoire français. Le non-respect de cette nouvelle règlementation sera passible d’une amende de 135 euros et d’un retrait de 3 points sur le permis de conduire.

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